Rencontre - Doryan Ben
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L'Oeil de S a rencontré, il y a quelques jours, Doryan Ben ! Actuellement à l'affiche du musical pour enfant, "La Revanche du Capitaine Crochet", et du spectacle des Funambules, Doryan a trouvé un peu de temps pour répondre à la curiosité de l'Oeil de S.
Découvrez sans plus tarder ce jeune artiste à l'avenir prometteur pour qui l'Oeil de S a eu un coup de coeur artistique et humain.
Interview
Peux-tu te présenter rapidement aux lecteurs de l'Oeil de S et nous parler un peu de ton parcours artistique ?
Je m'appelle Doryan, j'ai 21 ans et j'ai commencé à travailler dans le milieu artistique à l'âge de 10 ans en rejoignant un choeur d'enfants " SottO Voce" au Théâtre du Châtelet. A l'époque, le coeur était dirigé par Scott Alan Prouty qui avait des projets de comédies musicales ou encore d'Opéra sur Paris ou ailleurs. Ainsi, il venait souvent choisir parmi les enfants du choeur. J'ai donc eu la chance de commencer en faisant partie, dans un premier temps, des ensembles dans les spectacles ou dans les concerts. Par exemple, j'étais dans les choeurs de Carmen (Opéra, au Théâtre du Châtelet), de Miniwanka à Opéra Bastille, du Concert de l'Hermitage à Saint-Pétersbourg (Russie) ou encore de Golden Vanity (Opéra) à Vesoul. Par la suite, j'ai intégré l'ECM en 2013 où j'ai pu y développer le travail de personnage à part entière. J'ai poursuivi mon cursus pendant trois ans et j'ai pu au travers des spectacles proposés par l'école, interprété des personnages bien définis. Puis j'ai décroché le rôle de Peter Pan dans La Revanche du Capitaine Crochet qui vient d'entamer sa deuxième saison au Théâtre des Variétés à Paris.
Qu'est-ce qui t'a donné envie de travailler dans le milieu artistique ?
Je pense que c'est le métier qui m'a choisi plus que je ne l'ai choisi. Dans la vie, l'artistique m'a toujours animé, aussi bien au travers du chant, de la danse ou du théâtre qu'au travers du graphisme ou encore des tatouages. Au lycée, j'avais d'ailleurs suivi une formation de design pendant 3 ans à l'Ecole Boulle où j'ai passé un bac Arts Appliqués.
Tu fais partie du collectif des Funambules. Comment t'es-tu retrouvé dans cette aventure ?
J'ai rencontré Stéphane Corbin à l'ECM. Il était mon professeur en première année. Nous avons travaillé ensemble pendant un trimestre et nous sommes devenus très amis au cours de ces mois. Un jour, il m'a proposé d'enregistrer un choeur pour une des chansons des Funambules. C'était la chanson "La lumière". J'ai tout de suite été très emballé car j'adorais l'idée du concept des Funambules. Puis ensuite, il m'a contacté de nouveau pour enregistrer des nouveaux choeurs pour d'autres chansons. Puis un jour, il m'a parlé d'une chanson, qu'il venait d'écrire, racontant l'histoire d'une mère et de son fils qui parle de leur vie et leurs aventures autour d'un café. Il m'a proposé de l'écouter, j'ai tout de suite été séduit et c'est ainsi qu'est né mon duo avec Sonia Alvarez sur la chanson "Nos Silences". Ensuite, il y a eu les concerts au Vingtième Théâtre ou encore au Théâtre 13 qui réunissaient une cinquantaine d'artistes sur scène. Enfin, depuis septembre 2016, je fais partie des artistes proposant un concert plus intimiste au Studio Hébertot.
Peux-tu nous parler un peu de cette nouvelle version de concert dans lequel tu te produis tous les lundis au côté des Funambules?
Il s'agit d'une version beaucoup plus intimiste. Nous sommes beaucoup moins nombreux sur scène et il y a une vraie mise en scène. Nous sommes très loin des concerts organisés au Vingtième Théâtre par exemple. Sur scène, nous sommes trois chanteurs, Stéphane Corbin au piano-voix et quatre musiciens de talent nous accompagnent. Nous avons la chance d'avoir une mise en scène signée Quentin Defalt qui vient vraiment du théâtre pur et qui vient de recevoir un prix ADAMI. Il est tout simplement exceptionnel. Il a donné une autre dimension au spectacle. Je prends tellement de plaisir à faire parti de ce projet. Nous venons en tant que bénévoles pour raconter des histoires qui ne sont pas forcément écrites pour nous, même pas du tout. Par exemple, je chante "Sous l''arc en ciel" qui est une chanson qui parle du Sida et de "mes amis morts" et a priori cela ne devrait pas me concerner, du moins pas directement. Avoir la possibilité de raconter plein de choses différentes et de ne pas rester sur la chanson écrite pour nous sur l'album, c'est ce qui rend ce concert magique pour nous artistes mais aussi pour le public qui est au rendez-vous tous les lundis.
En parallèle des Funambules, nous te retrouvons de nouveau dans le rôle de Peter Pan dans le musical pour enfant " La revanche du Capitaine Crochet". Comment t'étais-tu préparé pour ce rôle l'année dernière ?
Nous avons commencé à travailler avec toute l'équipe uniquement en improvisation pendant deux semaines. Nous faisions vraiment des impros sur les personnages afin de rechercher qui ils étaient réellement. Le but était vraiment de faire de ce musical pour enfant, un spectacle qui ne soit pas, entre guillemet, infantilisant ou "débilisant" et que nous ayons nous même une vraie recherche à faire. Il y a donc eu un travail très important de compréhension de nos personnages. Pour ma part, je trouve que Peter Pan est bien plus complexe qu'il ne puisse paraître. Si nous parlons et étudions le "Syndrome de Peter Pan" en psychologie ce n'est pas pour rien. J'ai également poussé ma recherche en me posant les questions suivantes : "Qu'est-ce que c'est que le pays imaginaire, qu'est-ce que c'est Peter Pan, est-ce que ce pays existe vraiment ou est-ce que tout est dans la tête de Peter Pan...". J'ai dû aussi exploiter son attitude corporel : comment il se déplace, comment il se tient, comment il parle. Etudier le rapport que peut avoir Peter Pan avec les autres personnages semblait aussi important à comprendre. Je pense par exemple que le rapport avec Crochet est très significatif car l'un ne vit pas vraiment sans l'autre finalement. De plus, il faut savoir aussi que dans l'histoire originale, pas celle connue de Disney, Peter Pan a vraiment un fort caractère, il peut tuer les enfants perdus quand ils deviennent trop grands car lui est le seul à ne pas grandir au Pays imaginaire. Enfin, nous avons cherché à exploiter au mieux la magie qui peut ressortir de cette histoire, comme par exemple avec la Fée Clochette, afin que le spectateur la voit le plus naturellement possible dans le spectacle. Ah oui, j'ai dû apprendre à voler aussi (sourire) ! Ce fut un vrai travail technique car j'ai dû m'exercer à me maintenir sur les câbles et c'est loin d'être facile ! Il a y aussi tout un travail de gainage et de maintien à effectuer en parallèle du chant. Enfin, il a fallu comprendre toute la mécanique du spectacle pour trouver la bonne énergie. Cette année, je pense, le spectacle a monté d'un niveau car il y a eu quelques réajustements et cela se ressent auprès du public qui est vraiment ravi à la fin. Les adultes viennent même nous dire qu'ils sont eux même retournés en enfance et c'est super positif pour nous comme retour.
Qu'est-ce que tu aimes particulièrement dans ce rôle ?
La première chose que j'aime particulièrement déjà c'est de voler sur scène ! C'est assez magique comme sensation et c'est un vrai cadeau pour moi. Je prends aussi beaucoup de plaisir dans le côté dynamique de mes différents enchaînements sur scène : entre les combats, courir d'un endroit à l'autre du théâtre, passer par le public ou encore monter au balcon voir les gens pendant le spectacle ... Tous ces éléments donnent une vraie énergie au spectacle et cela me plait énormément.
Quels sont tes projets à venir ?
Pour cette année, je vais poursuivre l'exploitation de mon rôle dans La Revanche du Capitaine Crochet. Ensuite, avec le spectacle des Funambules, qui affiche complet depuis le début de la saison, nous espérons des prolongations en 2017. Je joue également le rôle de Puck dans une adaptation en comédie musicale "Du Songe d'une nuit d'été", dont la composition est signée Raphaël Sanchez et l'adaptation du texte ainsi que la mise en scène signée Ned Grujic. Nous avons fait quelques dates de présentation et nous espérons pouvoir emmener ce beau projet sur Paris, en tournée en France ou encore au Festival d'Avignon 2017. Enfin, j'ai quelques projets personnels mais je ne peux pas encore les évoquer, même avec l'Oeil de S. (rires)
La question rituelle de L'Oeil de S
Où te vois-tu dans un an tout pile, c'est à dire le 20 novembre 2017 à 16h22?
Soit je serai de nouveau à la terrasse d'un café en train de répondre à une interview de l'Oeil de S (rires), soit je serai en train de me préparer à monter sur scène.
Portrait Chinois
Si tu étais une couleur : Bleu Menthe
Si tu étais un animal : Léopard
Si tu étais un réseau social : Instagram
Si tu étais un plat : Dafina
Si tu étais une boisson : Shot de Tequila avec du citron et du sucre ! (rires)
Si tu étais une année : ...
Si tu étais un film : Mommy
Si tu étais un personnage de Disney : Peter Pan !
Si tu étais une émotion, un sentiment : Excitation
Si tu étais une devise, citation : "Tout ce qui ne tue pas rend plus fort "
L'Oeil de S remercie le jeune et talentueux Doryan Ben d'avoir accepter de répondre à ses questions. L'Oeil de S a passé un très bon moment en sa compagnie et lui souhaite de très belles choses pour la suite. Doryan peut en tout cas compter sur le soutien de l'Oeil de S qui a beaucoup d'admiration pour l'artiste qu'il est.