#OFF16 - Rencontre - Alexandre Faitrouni
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L’Oeil de S a retrouvé Alexandre Faitrouni en plein cœur du festival d’Avignon 2016. Autour d’un verre, cet artiste pluridisciplinaire a accepté de répondre à la curiosité de L’Oeil de S.
Interview
Plus de deux semaines que le festival a commencé. Comment te sens-tu ?
Super bien mais un peu fatigué (rires).
Tu n’es pas à ton premier festival. Raconte-nous un peu tes différentes expériences ici.
Ma première expérience était avec Marine André que j’ai connu aux cours Florent, et avec une opérette qui s’appelait « Le mariage aux lanternes ». Nous étions au théâtre du Verbe Fou qui est un petit théâtre derrière la place des Carmes. C’était en 2008, ça date un peu quand même ! (rires) Et puis, il y a eu Cabaret Blanche l’année dernière au théâtre des Carmes. C’est intéressant de revenir au festival quelques années après avec la maturité que je n’avais pas à l’époque.
Quel est le meilleur souvenir que tu en gardes ?
Il y en a plein. Mon premier Avignon, c’était beaucoup plus fatiguant mais c’était une première expérience et donc c’était magique. Avec l’équipe de Cabaret Blanche, de 31, c’est des Avignon incroyables. Cette année avec 31, nous vivons aussi un « truc » de magique car nous avons la chance d’avoir des dates qui se remplissent extrêmement bien et nous avons aussi un très bel accueil.
Pour cette nouvelle année de Festival, tu es donc à l’affiche de 31. Peux- tu nous en dire plus au sujet de cette pièce musicale ?
Il s’agit d’une pièce qui raconte l’histoire de quatre amis qui fêtent leur réveillon ensemble et qui vont avoir une dispute épique en 1999. Nous commençons donc le spectacle là dessus et nous allons remonter sur vingt ans pour savoir comment ils en sont arriver là, ce qui a fait que cette dispute a éclaté et que leur relation est aussi forte. C’est une très belle fable sur l’amitié. Stephane Laporte et Gaetan Borg ont vraiment écrit une très belle histoire. Cela s’est enclenché au Festival d’Avignon l’année dernière et c’est Stéphane Corbin (auteur des chansons) qui nous avez contacté en nous présentant le projet. C’est une très belle aventure et je suis très fier de défendre ce spectacle et cette histoire.
La mise en scène est signée Virginie Lemoine. Comment as-tu vécu la préparation à ses côtés ?
Super bien. Elle est d’une bienveillance et d’une gentillesse incroyable. Elle est très humaine. Nous avons eu une longue création, cela n’a pas été facile tous les jours pour nous car nous avons pris le temps de bien faire les choses. Virginie Lemoine est extrêmement talentueuse. Elle a ce petit grain de folie et cette douceur qu’il fallait à ce spectacle.
Qu’est ce qui t’a donné envie de faire ce métier ?
J’ai eu la chance de démarrer très tôt à la maitrise de l’Opera de Wallonie, j’avais 10 ans et puis d’enchaîner avec le théâtre Arlequin à Liège jusqu’à mes 16/17 ans et après de continuer sur des pièces avec eux. Donc c’est vrai qu’à l’époque pour moi c’était une passion à côté de l’école. Je ne m’étais pas dit du tout que cela pourrait devenir mon métier. J’ai commencé des études de droit un peu chaotique en me disant qu’il me fallait un diplôme et j’ai réalisé que finalement je voulais travailler dans le milieu artistique. En 2007, j’ai donc passé les auditions pour entrer aux cours Florent et ensuite cela a été très vite. J’ai eu aussi de la chance de travailler depuis tout petit avec des personnes superbes comme Didier Vincent qui gérait la maitrise de l’Opéra de Royal de Wallonie ou encore José Brouwers, directeur du théâtre Arlequin. J’ai aussi la chance d’être très soutenu par ma famille donc c’est cool.
Quel est le personnage que tu as préféré interpréter jusqu’à maintenant et pourquoi ?
Ohalala il y en a tellement ! C’est drôle parce qu’on me pose souvent cette question et je réponds tout le temps la même chose donc je me répète un peu (rires) mais c’est vrai que mon rôle de Igor dans Frankenstein Junior a marqué un tournant dans ma carrière. J’ai eu la chance de rencontrer à l’époque Ned Grujic qui m’a fait une confiance absolue avec Fame, le Chat Botté, Roméo et Juliette, Frankenstein. Il a commencé à me faire travailler, il m’a mis une sorte de pied à l’étrier et je pense que je ne le remercierai jamais assez pour ça parce qu’il m’a offert mes premiers rôles. Après, il y a eu Le Fou dans La Belle et la Bête qui a été une aventure incroyable et aussi mes années Folies Bergères (SLC, Love Circus) qui sont superbes.
L’Oeil de S a remarqué que tu es plutôt proche de ton public. Comment vis-tu ces rencontres ?
C’est dur … (rires) Trêve de plaisanteries, je le vis super bien parce que je suis comme ça. Dans la vie, je suis hyper avenant, plutôt enjoué. C’est dans ma nature d’aller vers les autres et j’ai la chance de rencontrer des personnes adorables. Comme je le dis toujours, nous avons la chance de faire des beaux spectacles, il y a des personnes qui viennent nous voir, qui nous soutiennent, nous ne sommes pas Johnny Halliday et nous n’avons pas de raison de l’être. Je suis très content des personnes que je rencontre, c’est toujours un plaisir et je pense qu’il est partagé et j’ai envie de dire « tant mieux » .
Revenons un peu à Paris le temps de quelques minutes. Quels sont tes projets pour la rentrée 2016/2017 ?
Des belles choses sont entrain d’arriver. Il y a la Petite Fille aux Allumettes que nous allons reprendre à la rentrée au Théâtre du Gymnase et en tournée à partir d’octobre. Cette année, c’est une troisième saison pour moi donc je serai en alternance avec Maxime Guerville. Je vais aussi faire Hello Dolly à l’Opéra de Nice en novembre avec notamment Léovanie Raud et Vanessa Cailhol. Et à partir de janvier des spectacles qui me tiennent à cœur mais dont je ne peux pas encore parler. Patience ! (rires)
La question rituelle de L'Oeil de S
Où te vois-tu dans un an tout pile, c'est à dire le 17 juillet 2017 à 21h04 ?
Dans un théâtre parisien à jouer un spectacle que j'aime.
Portrait Chinois
Si tu étais une couleur : Orange
Si tu étais un animal : Singe
Si tu étais un réseau social : Instagram
Si tu étais un plat : Poulet citron ail
Si tu étais une boisson : Kriek
Si tu étais une année : 2020, je sais pas, je la sens bien (rires)
Si tu étais un film : La Ligne Verte
Si tu étais un personnage de Disney : Mowgli
Si tu étais une émotion, un sentiment : La Joie
Si tu étais une devise : "Petit à petit, l'oiseau fait son nid"
L'Oeil de S tient à remercier une nouvelle fois Alexandre Faitrouni pour sa disponibilité, sa simplicité, sa sincérité et sa générosité. L'Oeil de S a passé un excellent moment et souhaite de très belles choses à cet artiste qu'il aime tant!